Corse Net Infos - Pure player corse

Conférence sociale : Réactions de la CGT


Philippe Jammes le Lundi 14 Janvier 2019 à 17:12

Dans un communiqué, la CGT de la Haute-Corse revient sur la conférence sociale consacrée à la vie chère et plus précisément aux prix excessifs en Corse des carburants et de l’alimentaire, qui s’est tenue ce lundi au théâtre de Bastia à l’initiative de la Collectivité de Corse. Lors de cette réunion, la CGT a tenu à faire part du combat mené sur l’île depuis bien longtemps.



Conférence sociale : Réactions de la CGT
 « Cette année cela fera 30 ans que s’est déroulé le plus grand conflit social de 1989 avec l’obtention de la prime d’insularité ». Suite à une interpellation d’un Gilet Jaune, la CGT a publiquement répondu qu’elle était disposée à mener des actions communes avec les gilets jaunes et d’autres pour obtenir des augmentations de salaires y compris par des grèves. « Le président de l’Exécutif a proposé à l’issue des débats, la constitution de 2 groupes de travail sur les prix de carburant et de l’alimentaire afin de rendre sous 2 mois des propositions » indique JP Battestini de la CGT . «Les explications du représentant de VITO qui est propriétaire des 2 dépôts pétroliers en Corse n’ont guère convaincus. Comment croire qu’avec une marge soit disant plus faible, il puisse distribuer en quelques années plus de 16 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires en Corse ». Aussi la CGT a demandé « qu’un prix administré des carburants soit de nouveau appliqué en Corse comme cela se faisait jusqu’en 1985 grâce auquel nous avions le prix le moins cher du pays ». En ce qui concerne  l’alimentaire, la CGT plaide pour une suppression totale de la TVA sur les produits de 1ère  nécessité.
« Cette 1ere réunion comme celles prévues par le président de la République sont des lieux d’expression démocratique nécessaires et utiles. Ils montrent très clairement que nos revendications sont bien en phase avec ce qu’attendent les salariés, les retraités et plus largement les citoyens. Mais comme en 1989, c’est la mobilisation massive et déterminée qui contraindra Macron et le MEDEF à changer de Cap politique. Les nombreux témoignages concrets de travailleurs et de chômeurs lors de cette 1ere réunion, ont montré la détresse vécue mais aussi la colère et la volonté de promouvoir une autre politique. Plusieurs intervenants ont martelé qu’ils ne voulaient ni charité ni aides mais pouvoir vivre dignement de leur travail. Oui il y en a assez des bas salaires et des contrats précaires dont abuse sans limite le patronat notamment en Corse » déclare encore le représentant de la CGT.
Réaction aussi de la CGT des retraités, qui se disant les grands oubliés de la conférence : « Conférence sociale : Des actes oui, bavardage ou enfumage non ». La CGT déplore que les retraités,  oubliés de la dite conférence, « n’ont pas pu évoquer leur cri de colère ». 
Pour la CGT des retraités « il s’agit aujourd’hui de prendre des mesures claires de baisse et de blocage des prix .  L’enfumage et la diversion ne peuvent servir d’alibi pour les pouvoirs locaux et nationaux. Les retraités souffrent face à une politique néfaste à laquelle il faut s’attaquer. Nous savons  à l’image de notre expérience  que seul les luttes et le rapport de force permettront de l’inverser, le président de la république l’a bien énoncé lors de ses vœux il ne changera pas de politique, à nous de l’y contraindre c’est le sens de notre soutien aux gilets jaunes . Après la loi travail qui a détruit les droits des salariés, la CSG pour les retraités, le blocage des retraites, les mesures envisagées réduiront encore les droits des salariés, retraités, chômeurs et des jeunes. Tout nous amène à mesurer le niveau des luttes nécessaires et cela sans attendre pour rejeter cette politique qui face au peuple n’a plus aucune légitimité ».